Ces hommes qui sont indispensables
La fin de l’année arrive, et les sollicitations pour les calendriers commencent. J’ai eu la visite des pompiers, à qui je prends volontiers le calendrier car se sont les seuls à faire correctement leur travail, du moins chez moi !
Ça m’a donné envie de me pencher un peu sur leur histoire, et de vous la faire partager.
Les communications avec la ville étant jadis difficiles, chaque village se devait d'avoir sur place un corps de pompiers bénévoles prêts à intervenir à tout moment en cas d'incendie. Recrutés parmi les artisans, les cultivateurs et les commerçants du pays, les volontaires se réunissaient un dimanche par mois pour faire leur exercices d'entrainement et contrôler l'état du matériel, notamment de la pompe. Elle était très lourde, montée sur un chariot à bras, et son transport mobilisait la force d'au moins quatre hommes. A défaut d'une pompe à incendie dans le village, ils utilisaient l'eau de la mare communale. Au son du tocsin, qui annonçait qu'un feu s'était déclenché, les pompiers quittaient immédiatement le champ ou l'atelier.
Aujourd’hui, il existe trois statuts de pompiers en France : les militaires (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris / Bataillon des Marins Pompiers de Marseille) autour de
11 000 ; les professionnels (ayant statut de fonctionnaires territoriaux), à peu près
35 000 ; et les volontaires aux alentours de 200 000. Les chiffres sont en eux-mêmes assez parlants : sans le volontariat, le service public de secours des pompiers n’existerait pas, notamment dans les zones rurales. Les modalités d’engagement, de formation et de rémunérations sont très variables d’un Service Départemental d’Incendie et de Secours à l’autre.
Les pompiers volontaires sont engagés pour cinq ans. Leur engagement est renouvelé par tacite reconduction, mais est subordonné à la vérification périodique des conditions d’aptitude physique et médicale. Ils doivent pouvoir concilier leur engagement bénévole avec leur activité principale, ils ont un droit à la disponibilité : leur employeur est tenu de les autoriser à s’absenter lorsque des missions d’urgence doivent être accomplies.
En quelques années, les exigences professionnelles se sont considérablement accrues : l’augmentation de l’activité opérationnelle dans les secteurs urbanisés (les populations les plus défavorisées ayant plus souvent recours aux services publics gratuits), la plus grande technicité liée aux feux urbains mais aussi la plus grande sollicitation de services de secours polyvalents (depuis l’ascenseur bloqué aux violences urbaines en passant par les accidents de la route...), tous ces éléments ont contribué à cette professionnalisation grandissante. Le bénévolat s’est transformé en volontariat et les pompiers volontaires sont dorénavant rémunérés sous forme de vacations horaires et d’une " prestation retraite ", lorsqu’ils ont accompli au moins vingt ans de service.
Quoi qu’il en soit, les pompiers, quel que soit leur statut, sont des gens formidables et qui méritent tout notre respect.